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LE BON COTÉ DU DÉSASTRE




LE BON COTÉ DU DÉSASTRE
LE BON COTÉ DU DÉSASTRE
Le 11 mars, un désastre a rassemblé la nation japonaise. Le 12 mars, l'amour avait regroupé le monde entier en une seule famille. Ce changement a été instantané, phénoménal. Le monde est passé de la Séparation à l'Unité du jour au lendemain. En l'espace de 24heures, 50 pays ont envoyé de l'aide humanitaire et même les pays qui ne partageaient pas le même point de vue que le Japon ont oublié nos différends pour nous tendre la main. C'était réconfortant de savoir que nous n'étions pas seuls, que le monde était avec nous et nous envoyait des pensées, des mots, des actes et des prières d'amour.

Pourquoi faut-il un désastre pour nous faire ainsi revenir à l'unitude?

Pourquoi faut-il que nous, les humains, arrivions à "nous tenir tranquilles" uniquement lorsqu'une crise se produit?

La "perspective évolutionniste" dit que ces évènements sont la Vie qui apporte un message à la Vie en utilisant le processus de la Vie afin que la Vie fasse évoluer la Vie. Ou encore, comme "Dieu" (Morgan Freeman) l'a dit dans Evan Almighty: "Si on prie pour avoir de la patience, vous pensez que Dieu donne de la patience? Ou est-ce qu'il donne l'Occasion d’ÊTRE patient? Si on prie pour avoir du courage, Dieu donne-t-il du courage ou des Occasions d’ÊTRE courageux? Ceux qui prient pour l'harmonie entre les membres de leur famille, Dieu les emplit-il de doux sentiments chaleureux ou leur donne-t-il l'Occasion de s'aimer les uns les autres?

De la même façon, si nous prions pour que le monde soit Un, la Vie fait-elle pleuvoir l'Unité sur nous, ou nous donne-t-elle des Occasions d’ÊTRE l'Unitude que nous recherchons ?

Alors que chaque personne, chaque situation et chaque évènement de notre Vie nous apportent cette Occasion, il est dit qu'à notre niveau de conscience actuel, les désastres sont les seuls évènements qui rassemblent l'Humanité toute entière. En période de désastre, toutes les excuses que nous utilisons pour justifier nos différends disparaissent, nous commençons à nous voir dans les autres, pour finir par nous poser les grandes questions de la Vie : "Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ?"

Sur le terrain, l'entrée dans cette phase d'autodéfinition est instantanée, et la notion de "héros" apparaît. Des pompiers se ruent vers le rivage pour évacuer ceux qui sont au bord de l'eau; un policier se met sur le passage du tsunami en faisant des gestes frénétiques pour diriger la circulation vers un terrain plus élevé; un homme se sert d'un camion-poubelle pour mettre les gens en sécurité et fait des allers-retours incessants tandis que l'eau gagne du terrain; une fonctionnaire municipale reste à son poste, avertissant calmement les habitants tandis que l'eau monte. (C'est ce que je suis. C'est pourquoi je suis ici). Dans les abris, les réfugiés partagent leur espace, leur nourriture, leur eau, leur chaleur. Dans le voisinage on oublie les anciennes querelles et on accueille les étrangers pour partager ce qu'on a. (C'est ce que je suis. C'est pourquoi je suis ici.) Dans le monde entier, les cœurs s'ouvrent brusquement, on met la main au portefeuille ou on se rassemble pour prier.

Il semble donc que les désastres ont un rôle plus doux : nous donner à chacun l'Occasion de nous redéfinir afin d'accéder au niveau supérieur de Qui Nous Sommes et devenir l'Unitude que nous recherchons.

Alors, la question se pose: peut-on rester à ce niveau?

Peut-on continuer à nous voir dans les autres pour nous aider les uns les autres à gravir la pente, aimer nos voisins, partager avec les étrangers, même quand le désastre s'est éloigné ?

Nana et Joe Bright

Texte traduit par Jean-Louis