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Paul Ferrini: La futilité du contrôle




Paul Ferrini: La futilité du contrôle
Votre ego est terrifié par l’inconnu. Quelles qu’aient été les horreurs du passé, l’ego les préfère à l’inconnu du présent. Toute son énergie se concentre sur le fait de transformer le présent en passé. Il pense créer ainsi une certaine sécurité, mais en vérité il ne fait que perpétuer la terreur et ne cesse d’aggraver la blessure. La souffrance finit par être si intense qu’il faut s’en occuper. Vous voyez: tout, même votre ego, conspire à votre éveil!

Ressasser le passé encore et encore génère donc le comble de la terreur. Extérieurement, la vie semble prévisible et exempte de tout danger; intérieurement, la mèche est déjà allumée.

Vous pensez que c’est vous qui modelez votre vie, que vous avez créé votre sécurité alors qu’en réalité votre vie est sur le point d’exploser; vous-même allez de manière imminente vous apercevoir que vous n’avez aucun contrôle conscient sur les événements. Vous croyez être puissant; pourtant vous faites, de manière répétée, la preuve de votre impuissance totale.

Voilà un paradoxe intéressant, n’est-ce pas? L’ego aura beau essayer, il n’arrivera pas à vous mettre à l’abri. Il aura beau essayer de vous pousser hors de l’instant présent un nombre incalculable de fois, il vous y plongera inévitablement avec vigueur, car le prix du déni est la souffrance.

Plus vous chercherez à contrôler la vie, plus la vie vous enverra le message qu’on ne peut pas la contrôler. Vous essaierez peut-être alors de la contrôler encore davantage. Vous voyez? C’est un jeu idiot. Vous ne pouvez pas gagner à ce jeu, mais vous n’arrivez pas non plus à  vous arrêter. C’est la dépendance suprême et elle a de nombreux visages.

Lorsque vous commencez à comprendre que ce n’est pas vous qui faites les choses, vous laissez tomber votre attachement subconscient au fait de jouer pour perdre. Vous cessez d’être la victime. Or lorsque vous cessez de l’être, vous n’attirez plus de bourreaux. Le contrat karmique est rompu.

La roue du passé cesse de tourner et vous entrez dans le présent inconnu armé d’une nouvelle liberté. Maintenant vous pouvez avancer en toute confiance, en posant un pied devant l’autre. Vous pouvez avancer sur ce chemin unique qu’est le vôtre et découvrir les dons qui se trouvent de l’autre côté de votre peur.

Paul Ferrini
Source: L'Évangile selon Jésus - Un nouveau testament pour notre époque/Le Silence du Cœur page 104)

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