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Guy Finley: Comment gérer sa colère




Guy Finley: Comment gérer sa colère
Question: Pourquoi je continue à me mettre en colère et pourquoi j’essaie toujours de la justifier à mes propres yeux tout en sachant pertinemment que lorsque je repense plus tard à ma colère, je me sens malheureux?

Guy Finley: Être en colère c’est souffrir. Ça n’a jamais aidé personne de se mettre en colère. La colère fait souffrir tous ceux qui y cèdent. Elle ronge de l’intérieur, détruit les relations, cause du chagrin et des regrets et ruine la santé. Pourtant, et malgré tous ces effets négatifs, vous vous sentez justifié dans votre colère.

D’une manière ou d’une autre, et de façon imperceptible, la colère donne toujours l’impression à celui qui fait l’expérience des sentiments passionnés qu’elle provoque, d’avoir raison, alors qu’il n’en est rien. La colère veut vous faire croire qu’elle agit dans votre intérêt, car au moment où elle s’invite dans votre vie, elle renforce, temporairement, votre sentiment du Moi.

Toutefois, la colère ne peut pas exister en vous sans votre propre consentement. Le fait même de vous rendre compte que vous vous laissez piégée par la colère est déjà un pas en avant. La vérité veut qu’il n’est jamais dans votre intérêt de souffrir, même si vous êtes intérieurement convaincu que si vous ne vous mettez pas en colère pour une raison que vous estimez juste équivaudrait à vous trahir vous-même.

La colère vous hypnotise et vous emporte dans son torrent. Prenez du recul et apprenez à écouter plutôt le flux tranquille d’une conscience plus élevée qui coule paisiblement en vous à travers votre vraie nature. Laissez à cette conscience élevée vous montrer que votre colère et vos souffrances n’ont aucun pouvoir sur vous.

Question: Faut-il se défendre face à une personne en colère ou du moins lui faire comprendre combien sa façon de se comporter est exécrable?

Guy Finley: Lorsque quelqu’un est en colère contre vous, votre propre perception éveillée est capable de vous faire voir que ce n’est pas vous qui êtes en réalité l’objet de sa colère mais l’idée qu’il se fait de vous. Vous avez eu, involontairement, un comportement qui l’a déçu par rapport à l’image qu’il se faisait de vous et cette image, désormais incertaine, lui donne l’impression de ne plus savoir où il en est par rapport à vous.

Du coup, la personne en colère pense, à tort, que vous êtes l’agresseur et qu’il n’a pas d’autres choix que de répliquer. Et plus il vous attaque, plus il a la confirmation d’avoir raison puisque, à chacune de ses attaques, il se fait mal. Pourquoi? Parce que l’objet de sa colère n’est finalement que l’image qu’il a de vous dans son propre mental et c’est aussi dans son propre mental que ses coups finissent tous par atterrir. Quel besoin y a-t-il donc de punir ceux qui voudraient vous punir? Ils se punissent suffisamment ainsi, non?

Question: Quand je me regarde, j’ai l’impression que l’émotion dominante chez moi est la colère. Elle est toujours présente et je me sens incapable de mettre fin à mes pensées furieuses. Qu’est-ce que je peux faire pour remédier à cette situation? Je suis las de mes propres émotions incontrôlées.

Guy Finley: Vous savez déjà que votre colère vous détruit. La colère détruit effectivement et elle continuera à vous détruire. Le fait d’être fatigué de voir votre vie régie par ces états psychiques qui vous font du mal signifie que vous êtes prêt à changer. Voici une nouvelle façon de travailler sur le mal qui vous "travaille". La prochaine fois qu’un état d’hostilité s’empare de vous que ce soit en pensée — comme le fait pour vous de vous souvenir de quelque chose que quelqu’un vous a fait dans le passé — ou lors d’un conflit réel avec quelqu’un, faites le travail intérieur suivant dès que vous avez la présence d’esprit de le faire: commencez par prendre conscience que quelque chose d’étranger à votre vraie nature s’est imposée à vous et a pris possession de votre vie.

Ensuite, n’entreprenez rien d’autre si ce n’est de prendre conscience du fait que si vous n’avez pas le pouvoir d’empêcher cet état inférieur de  prendre possession de vous, vous avez par contre le pouvoir d’identifier l’intrus pour ce qu’il est. Cette prise de conscience qui vous fait voir la nature de votre peine, cette façon de voir votre peine sans la justifier, c’est cela qu’on appelle faire la lumière sur un problème. C’est votre boulot.

La lumière fera sa part du travail si vous faites la vôtre. Persévérez jusqu’à ce que vous soyez libre!

Guy Finley
Texte traduit par Camille Buschbacher
Source: http://www.connaissancessansfrontieres.net
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